Des soins pour Hardel

* Tanequil fit ce qu'il avait promit à Sedca qu'il ferai : il alla jusqu'à l'infirmerie pour essayer que les médecins veuillent bien soigner un écureuil. C'était tout à fait ridicule, mais il le fit. *

* L'infirmerie était plus un hôpital qu'autre chose. c'éatit un grand bâtiment avec plein de fenêtres et, à l'intérieur, un nombre de couloirs à en devenir fou. *

* Tanequil entra et alla s'adresser à l'accueil. *

- Bien le bonjour, gente damoiselle ! interpela-t-il poliment la secrétaire qui avait l'air soit fort dans la lune, soit tout à fait droguée.

- Hein ?

* La femme avait l'air tout à fait à côté de la plaque. Tanequil n'insista pas et partit dans les dédales des couloirs, comparables à des tunnels gobelins, à la recherche de quelque autre guichet où il pourrait s'informer. *

* A un croisement, il percuta un drôle de bonhomme à la grosse bedaine qui avait tout l'air d'un médecin. *

- Eh, faites attention où vous allez ! s'écria le docteur.

- Ah ! vous êtes médecin ? Où pourrais-je trouver quelqu'un qui pourrait soigner un écureuil transpercé par une flèche ?

- Nous sommes dans un hôpital, ici, nous ne soignons pas les animaux ! s'exclama le médecin avec une lueur de reproche dans les yeux.

° Ce gars pourrait peut-être m'aider, si j'arrivais à le convaincre de le faire... °

* Tanequil reprit alors ses bonnes vieilles habitudes. Existait-il un meilleur moyen pour faire en sorte que le docteur s'occupe du petit écureuil ? En se disant une fois de plus que c'était la seule solution, sans un remord Tanequil sortit son poignard de sa manche droite, le petit animal ensanglanté dans la main gauche, et appliqua la lame sur la gorge du patapouf interloqué. *

- Bon maintenant, gros balourd, tu vas t'occuper de cette bête sinon je t'égorge comme un porc que tu es ! menaça Tanequil.

* Le médecin ouvrit la porte la plus proche, temblant de tous ses membres, et il s'avéra que ce soit, comme par hasard, quelque ressemblant bien à un bloc opératoire. Il y entra suivis de près par Tanequil, toujours armé de son petit couteau. *

* Une quinzaine de minutes plus tard, après une centaines de gémissements émanant plus souvent du docteur que de l'écureuil, la flèche était enlevée et la plaie recousue. *

- Merci de votre collaboration, dit ironiquement Tanequil en emballant soigneusement le petit animal dans une couverture.

- Il a encore besoin de repos, informa le docteur tout en priant pour que Tanequil quitte l'hôpital le plus vite possible.

- Je m'en souviendrai.

* Sur ce, Tanequil sortit de l'infirmerie, un ballot de couvertures dans les bras, pour rejoindre Sedca qui devait certainement déjà l'attendre. *